Mardi 28 juillet 2020, la Mission Agrobiosciences-INRAE poursuivait la programmation digitalisée des 26es Controverses européennes « Les agriculteurs ont-ils toujours lieux d’être ? ». Après les débats sur la viande et la souveraineté alimentaire, une table ronde consacrée à la question du foncier agricole en Europe, organisée pour l’occasion à Bruxelles, dans les locaux de l’ONG SOS Faim. Replay à visionner ci-dessous !
C’est que, loin d’être une préoccupation hexagonale, la problématique de l’accès au foncier agricole concerne tous les états membres. Alors que de nombreux actifs agricoles sont appelés à faire valoir prochainement leur droit à la retraite, comment faciliter l’accès à la terre des nouvelles générations dans un contexte de financiarisation du secteur, de tendance à l’agrandissement des exploitations ou d’accroissement des prix du foncier ? Une table ronde très européenne, animée par la Mission Agrobiosciences-INRAE le mardi 28 juillet 2020. Cette séquence était organisée en partenariat avec SOS Faim, l’Université catholique de Louvain, Sytra, Agreenium, la Région Nouvelle-Aquitaine et la Fédération Nationale des Cuma.
Foncier agricole : refaire surfaces ?
Mardi 28 juillet 2020, de 14h30 à 16h00.
REPLAY. Pour voir ou revoir ce débat organisé en plateau dans les locaux de l’ONG SOS Faim et retransmis en direct sur cette page, c’est ici : https://vimeo.com/channels/agrobiosciences/438798988
Tandis qu’une part grandissante d’agricultrices et d’agriculteurs ne touche plus terre, celles et ceux qui aimeraient prendre la relève se heurtent à un défaut d’accès au foncier. En la matière, le terrain est loin d’être conquis. Si des différences persistent entre les différents pays européens, le glissement est partout le même : artificialisation des sols, agrandissement des exploitations, blocages à l’installation, renchérissement des terres… Autant d’éléments qui, conjugués à la financiarisation croissante du secteur, contrarient l’accès aux foncier des nouveaux venus alors même que la question devient cruciale : ne serait-ce qu’en France, un tiers des chefs d’exploitation a plus de 65 ans et va donc cesser prochainement son activité. Dans ce contexte, comment assurer le nécessaire renouvellement des générations et maintenir la « puissance productive » des états membres ? Souvent pensé comme un capital retraite ou une réserve de terres pour le développement urbain, quel statut accorder au foncier agricole ? Quelles expériences ici et ailleurs font sens pour l’avenir ? Et comment articuler cette question à l’échelle communautaire ?
AVEC :
- Emmanuel Hyest, président de la FN Safer, agriculteur dans l’Eure.
- Gérard Leras, vice-Président d’Agter, ancien conseiller régional Rhône-Alpes et ancien éleveur laitier.
- Jannes Maes, président du Conseil Européen des Jeunes Agriculteurs.
- Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle, rapporteur de la mission d’information sur le foncier agricole.
- Maarten Roels, co-fondateur et chef de projet, Terre-en-vue.
Visionner en complément le témoignage vidéo Agustín Suárez, membre de l’Union des travailleurs de la Terre (Argentine).
Morceaux choisis du débat
Comme à chaque fois, retrouvez le live tweet réalisé par Yann Kerveno et le live Facebook de Stéphane Thépot, à l’aide du hashtag #ControversesEU2020.
Accéder à la synthèse écrite du débat – Foncier agricole : dans le champ des communs.
Animée par la Mission Agrobiosciences-INRAE, cette table ronde était organisée en plateau dans les locaux de SOS Faim une ONG Belge de développement, en partenariat avec l’Université catholique de Louvain, l’équipe de recherche Sytra, Agreenium, la Région Nouvelle-Aquitaine et la Fédération Nationale des Cuma.
Très bon thème et bon choix d’intervenants.
Pouvez-vous préciser ce que qu’on appelle la déprise agricole?
Merci ! La déprise agricole désigne l’abandon d’une activité agricole pour une période définitive ou très longue.
Pourquoi n’avait vous pas invité Terre de liens alors que tout le monde en parle pendant le débat .
Il faudrait prolonger le débat avec Potier sur l’entrepreneur agricole. Il y a d’autres motivation que le risque pour être agriculteur.
Personne n’a osé poser la question du rôle des JA dans l’agrandissement des exploitations et l’échec des aides à l’installation dont ils sont les principaux bénéficiaires.
Merci pour vos remarques. Effectivement, bien des aspects méritent d’être creusés. Pour répondre à la première question, le représentant de Terre de liens que nous avions convié n’était tout simplement pas disponible. En outre, nous trouvions important d’entendre, aussi, les expériences autres qu’hexagonales.
bonjour
je lis avec 1 jour d retard. j’aurais aimé comprendre pourquoi Safer et FNSEA sont si systématiquement opposés aux installations paysannes,sur le terrain, empêchant de nombreux candidats à s’installer, pour privilégier des agrandissements dont le sort est lié à la PAC à venir, et dont l’utilité sociale est modeste.