Appel à contributions aux 24es Controverses européennes à Bergerac
« Agriculture et alimentation : mais que fabriquent les prospectives ? »
Comme chaque année, la Mission Agrobiosciences ouvre un appel à contributions en amont des Controverses européennes, afin d’alimenter le plus largement possible la réflexion et le questionnement. Pour cette nouvelle édition, nous allons nous atteler à notre projection (ou celle de nos enfants) dans le monde de demain.
Il semblerait que, asphyxiés par la « tyrannie du présent », nous soyons quelque peu « en panne d’avenir », et ce malgré la multiplication des prospectives. Comme si un « mur mental » nous empêchait de nous projeter dans le futur, tant les incertitudes et les enjeux à relever nous semblent colossaux dans ce monde de plus en plus complexe.
Vous voulez contribuer ? Merci de répondre en une page à l’une des questions suivantes :
- De manière générale, envisagez-vous le futur positivement ou négativement ? Et à quelle échéance : 2050, 2070, 2100 ? Quelle idée vous faites-vous du monde à cette époque ? Et sur quoi se fonde votre représentation ?
- Et concernant l’agriculture et l’alimentation, en particulier ?
A renvoyer à sylvie.berthier@inra.fr, avant le 30 juin 2018.
Après validation, cette contribution sera publiée sur le blog des controverses.
Bonjour,
Qui dit agriculture ne dit-il pas alimentation et par conséquent population humaine ?
Or pas la moindre trace de la dimension démographique des questions abordées au cours de cette rencontre, même parmi les tags en plus petits caractères.
Et pourtant ! Si nous étions 250 millions d’humains sur terre au début de notre ère, nous étions 7 milliards à l’orée de l’an 2000 ; nous serons 9 milliards en 2050 et de 11 à 16 milliards au cours du siècle prochain (Source ONU).
Fameux défi pour l’agriculture, non ?
Alors pourquoi ne pas aborder – ni même évoquer – la question ? (D’autant qu’il en a été de même lors de la précédente édition des rencontres)
Lire “Précis de pyramidologie sociale”.
Cordialement
Cette question, comme celle du changement climatique et de l’épuisement des ressources, est transversale à tout le programme; Il en sera question dès
l’après midi du premier jour.
Cordialement
Bonjour,
À considérer ce à quoi nous sommes le plus sensibles, nous finissons par ignorer – ou pour le moins sous-estimer – l’essentiel, au point d’aggraver le sort de ce et ceux que nous voudrions protéger. Or l’essentiel n’est-il pas l’homme ? Ne serait-ce que dans la mesure où « Tout être humain est avant toute autre activité ou toute autre opinion un consommateur » (Gaston Bouthoul in Traité de sociologie, tome II, p. 180 – Payot 1968).
– Les humains qui en poids représentent seulement 0,01% de tous les êtres vivants, continuent de proliférer pendant que 83% de tous les mammifères sauvages et la moitié des plantes ont disparu.
https://www.theguardian.com/environment/2018/may/21/human-race-just-001-of-all-life-but-has-destroyed-over-80-of-wild-mammals-study
– 80 milliards d’êtres humains seraient nés sur notre planète. Sur ce total de 80 milliards nés depuis le Paléolithique, 1 sur 5 a vécu au cours des deux derniers siècles et près de 1 sur 10 sera encore en vie en 2025 !
https://www.science-et-vie.com/questions-reponses/au-total-combien-detres-humains-sont-nes-sur-terre-4942
Avec la prolifération humaine qui continue obstinément, il est facile de prédire que nous aurons bientôt le choix entre sauver des vies et sauver l’espèce ; et pour cela, de naître moins nombreux et mourir moins âgés, quels que puissent être notre frugalité et nos performances agricoles comme industrielles pour répondre à ses besoins.
C’est ce qui désigne, à mon avis, le fait démographique humain comme la question centrale de tout effort de prospective, et non le contraire.