Le blaireau et le futur

Le blaireau, une occasion de penser au futur

Une contribution d’un genre nouveau, au titre énigmatique, proposée par Muriel Mambrini-Doudet, chargée de mission auprès du directeur scientifique Agriculture–INRA, et Christian Peltier, Enseignant, Doctorant sciences de l’éducation (UBFC) qui nous invitent à expérimenter un nouveau processus. Ils s’expliquent…

Pour traiter la question posée « Agriculture, alimentation, territoires ruraux : avec quoi nous faut-il rompre pour réinventer l’avenir », nous invitons à expérimenter un processus pour aller en delà et au-deçà de la rupture, faire écho à ce que les acteurs, dans différents cénacles et différentes organisations, font et de renforcer l’effet de levier de ce qu’ils produisent. En deçà et au-delà de la rupture, tout devient, nous le savons, local, divers et hétérogène.

Notre contribution n’est ni la liste des réussites (10 pages n’y suffiraient pas et nous serions incapables de tout connaître), ni une synthèse de bonnes pratiques (nous partons du principe que si les actions s’engagent, compte tenu de l’investissement personnel ou humain que cela demande, elles sont bonnes). Elle a plutôt l’exigence de les refléter toutes… sous le regard du blaireau.
La forme de notre contribution est particulière. Issus de deux mondes et de deux parcours dans un même univers, l’un dans le monde de la recherche agronomique au sens large, l’autre dans celui de l’enseignement agricole et de la formation d’enseignants, nous nous retrouvons sur trois points :

  • a) un certain investissement pour engager à produire autrement,
  • b) la construction d’espaces où le penser collectivement,
  • c) le manque de théories pour capitaliser les productions des démarches collectives ou « autres ». Elles sont foisonnantes, leurs motifs se répètent, y compris sur d’autres objets que l’agriculture et ailleurs dans le monde, pourtant…

C’est cela l’objet de notre contribution.

Ensuite, nous avons des postures et des styles différents liés à nos expériences et nos métiers, et des désaccords aussi, pour lesquels nous ne cherchons surtout pas de consensus ; ils sont intéressants pour remettre la réflexion « à l’ouvrage ». Le style de notre contribution vient de l’apposition de nos deux mondes… autour du blaireau.

Le tout donne une invitation à « expérimenter », à « prendre en main », à cerner la valeur de démarches pédagogiques, démarches scientifiques et manques épistémologiques. Nous tenons à assurer au lecteur que tout est basé sur des faits réels et le fruit d’une double (voire quadruple) rigueur. Le rideau se lève le dialogue entre les deux auteurs qui disent pourquoi, le texte se poursuit par un interlude pour bien nous remettre dans nos paysages communs, ensuite l’expérience débute, avec un exercice auquel nous invitent les élèves du Lycée agricole de Neuvic et l’équipe pédagogique engagée dans « enseigner à produire autrement » qui les accompagne, et se termine, « à la caverne », là où sont les théories. En d’autres termes, il n’y a pas de conclusion mais le texte se termine en ouvrant un nouveau dialogue… grâce au blaireau.

Nous souhaitons à chacun une belle plongée expérimentale et d’y trouver dans l’une ou l’autre partie, l’assurance de notre considération pour le futur des agricultures et territoires ruraux.

La contribution complète.